Nkisi le perroquet télépathe.

par Gaiya Mer 23 Déc - 0:35

De très nombreuses expériences effectuées dans le monde entier, apportent de sérieux éléments
plaidant en faveur de la relation télépathique entre animaux et êtres humains. Nous ne citerons ici -
à titre d'exemple – qu’une série d'expériences menées avec la «complicité» involontaire .. d'un
perroquet ! Le scientifique Rupert Sheldrake a publié dans la revue scientifique ''Journal of Scientic
Exploration'' une étude, pour le moins étonnante, suggérant très fortement le phénomène de
télépathie chez un perroquet. Il est question dans cette étude, d'un perroquet bien particulier, baptisé
N'kisi (ou Nkisi) par sa propriétaire, Aimée Morgana, qui habite à New York.

Le perroquet est de l'espèce "perroquet gris du Congo". Nkisi est... un perroquet télépathe. Force est
d'utiliser ce qualificatif pour le prodige dont il est question ici. Déjà, sans évoquer la télépathie,
nous avons affaire, dans cette histoire à un perroquet peu ordinaire. Nous pouvons dire, que
naturellement c’est un « surdoué ».
Un perroquet « surdoué » , télépathe … avec le sens de l’humour !

Nkisi est âgé de 4 ans, connaît déjà plus de 700 mots et semble doté d'un sens de l'humour
désarmant. Sa propriétaire lui a appris beaucoup de vocabulaire à partir d'images simples qu'elle lui
montrait en lui faisant répéter le mot correspondant. Elle s'est alors rendu compte que le perroquet
prononçait régulièrement le mot avant qu'elle ait eu le temps de trouver l'image correspondante,
qu'elle s'apprêtait à lui soumettre.

Ayant lu un livre de Sheldrake, elle décide alors de prendre contact avec lui. Sheldrake découvre
alors le fabuleux perroquet et se met en devoir de mener à bien une expérience simple afin de
vérifier les allégations d'Aimée Morgana : une caméra (avec timecode) filme en continu le perroquet
sur son perchoir. Une autre caméra filme Aimée Morgana qui explique à Nkisi qu'ils vont encore
une fois s'amuser à dire les noms des choses sur les images. Puis Morgana quitte la pièce (suivie par
la caméra), descend un étage et s'assoit à une table sur laquelle Sheldrake a préparé plusieurs
enveloppes scellées contenant des photographies. Et à ce moment, notre perroquet sidère
littéralement son « auditoire » : Aimée Morgana ouvre une enveloppe, découvre une photo d'un
homme qui parle au téléphone (visiblement, c'est une publicité). A l'étage au dessus, Nkisi s'agite
sur son perchoir : "Wach' a doing on the phone ?" ("que fais-tu au téléphone ?"). Puis une autre
enveloppe : un couple qui s'étreint, avec de grands sourires. Nkisi s'excite : “Can I give you a
hug ?” ("je peux te faire un câlin ? Un câlin ?").

Dans les colonnes du ''Journal of Scientific Exploration'', Rupert Sheldrake explique le protocole
mis en place pour tester le "perroquet télépathe". Le total de l'expérience comporta 131 tests, c'està-
dire 131 enveloppes scellées vues par Aimée Morgana et commentées à distance par Nkisi, sous le
contrôle des caméras.

Un « sujet » très docile !..

Trois personnes ont eu la tâche de transcrire les propos du perroquet, qui sont parfois difficiles à
comprendre étant donné sa voix très aiguë et son langage familier. Ils ont travaillé de manière
indépendante, et à part quelques petites différences, dans la grande majorité des cas, ces trois
personnes ont bien compris la même chose (l'un des juges était anglais, et a eu du mal avec l'accent
américain du perroquet !).

Si l'on compte 1 seule réussite lorsque le perroquet a prononcé plusieurs fois le même mot et que ce
mot était bien en rapport avec l'image vue par Morgana (par exemple « flower » fut répété 3 fois
lorsque l'image était celle d'une fleur, mais on compte alors un seul succès), Nkisi a obtenu 94
échecs et 23 succès, soit grosso modo 1 réussite sur 4 !

Les résultats des tests ont été analysés statistiquement par un enseignant de l'université libre
d'Amsterdam, Jan Van Boihuis. En mélangeant les cibles et les mots associés par Nkisi, de manière
aléatoire, ce statisticien a tenté d'évaluer la probabilité que le perroquet ait pu prononcer ces mots
"par chance". Il obtient une probabilité P = 0,00025, c'est-à-dire qu'il est tout à fait impossible que
les coïncidences entre le discours du perroquet et le thème de la photographie soient dues au hasard
(il y a en fait 0,025 de chance que le hasard seul ait produit ces résultats).

Il y a évidemment quelques problèmes de méthode pour bien "cadrer" le perroquet, qui n'est pas un
être humain à qui on peut demander et expliquer des choses. Ainsi par exemple, Nkisi restait parfois
fixé sur une idée, alors que Morgana était déjà passée à une autre enveloppe (il continue à répéter
"flower" alors qu'une nouvelle image a été découverte). Il a fallu restreindre les thèmes des photos à
des choses qui étaient exprimables par Nkisi, c'est-à-dire des choses pour lesquelles il savait quel
était le mot associé. Un mot connu de Nkisi est "caméra" (appareil photo en anglais). Au départ le
test comprenait une photographie d'un appareil photo, mais on s'est rendu compte que Nkisi
commentait régulièrement la présence de la caméra posée près de lui (la caméra vidéo de contrôle).

Ce mot-là dut, en conséquence, être exclu de l'étude !

Quoique qu'il en soit, cette étude a laissé pantois plus d'un scientifique.. même rationaliste !

Jean-Pierre Girard.
Source : Besoin de savoir.