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Message par Gaiya Jeu 12 Aoû - 1:37

« C’est en ce seizième siècle, dominé par la peur du Diable, qu’éclate l’un des premiers cas connus de « possession » collective, le scandale de Loudun.

En décembre 1631, le chanoine Mignon, horrible bonhomme, bancal et bossu, signale que les nonnes de son prieuré – celui de Saint-Ursule – sont possédées. Elles se livrent à des contorsions obscènes, blasphèment, se dévêtent publiquement et prétendent avoir des rapports sexuels quotidiens avec un démon. C’est un vent de folie érotique qui souffle sur ces seize filles toutes jeunes, en particulier l’une d’elles, Sœur Jeanne des Anges, vingt ans.

Le 20 mai 1634, un exorciste du nom de Laubardenet est dépêché à Sainte-Ursule. Il interroge Astaroth, démon infernal, à travers la personne de Sœur Jeanne des Anges. Astaroth affirme être entré dans le corps de cette sainte fille sur l’ordre d’un moine nommé Urbain Grandier.

Les expériences renouvelées sur les autres nonnes aboutissent au même nom. Les pauvres religieuses interrogées sur leurs hallucinations affirment :

« -Urbain Grandier est venu dans mon lit. Il m’a ôté ma chemise, a caressé mon corps et m’a violée… »

Ou encore :

« -Il m’a surprise pendant que j’étais en prière. Il a baisé mes seins et mon sexe et m’a prise sur les marches de l’autel. Il est si beau… »

De fait, les récits de l’époque donnent de ce prêtre une image flatteuse : grand, brun, l’œil sombre, la bouche charnue, un air de bestialité sensuelle qui fait chavirer les cœurs de ses pénitentes.

Par ailleurs, urbain Grandier jouit d’une fâcheuse réputation. Il compte de nombreux ennemis dans la petite cité poitevine. Il a, entre autres, fort proprement engrossé la femme d’un tabellion local. Celle-ci s’est confessée à son mari (normalement, c’est au prêtre que l’on se confesse – NDA) : « -Il m’a prise derrière l’autel après m’avoir fait embrasser, en guise d’hostie, ce sexe qu’il cache sous sa soutane… »

Certes, sa conduite n’était pas plus immorale que celle de bien des prêtres de l’époque. Les couvents étaient bien souvent le théâtre de monstrueuses orgies au cours desquelles les nonnes, la plupart enfermées de force, prenaient leur revanche sur la vie, avec des moines égrillards. Mais Urbain Grandier allait servir à la fois d’exutoire à la colère des grands de l’Eglise et à la nargue des bourgeois de Loudun.

Le 18 août 1634, malgré ses dénégations sous la torture, Urbain Grandier, vêtu d’une robe blanche, cheveux et sourcils rasés, monta sur le bûcher dressé place Sainte-Croix.

Les nonnes, cependant, restèrent longtemps possédées. Ce n’est que deux ans plus tard que les Jésuites purent les exorciser.

Après Loudun, c’est Louviers, en Normandie. Un vent d’érotisme et même de sadisme avant la lettre balaie le couvent des religieuses franciscaines. Les contorsions, les appels à l’amour physique, les blasphèmes durent six ans. Puis une religieuse, Magdeleine Bavent, désigne aux exorcistes deux sorciers : le Père Picart et Thomas Boullé.

Le chirurgien de la reine, Yvelin, dépêché auprès des franciscaines en folie, conclut sagement, non pas à la sorcellerie mais à l’hystérie (ce « mal des cloîtres ») répandue par contagion nerveuse. Les deux finiront sur le bûcher.

La vérité fut connue plus tard. Dès l’âge de quatorze and, Magdeleine Bavent servait d’instrument aux plaisirs lubriques de Boullé et Picard. Ce fait connu de tout le couvent avait sans doute créé un climat d’érotisme insupportable chez les autres nonnes. Ainsi est née la crise de la possession collective. Par jalousie, les filles avaient dénoncé leur compagne » (Francis Barney – Prière à Satan – Editions Grand Damier).

Faut-il y voir dans pareil épisode une proximité évidente avec les fameuses scènes atroces racontées par le Marquis de Sade dans « Justine ou les malheurs de la vertu », lorsque l’héroïne se retrouve prisonnière et à la merci de moines dans un lieu saint, qui lui font subir les pires outrages que la décente ne permet point de rapporter ici.

L’exorciste Jean-Joseph Surin (1600 – 1665)est envoyé à Loudun pour l’affaire de possession qui nous occupe. Il succède à Urbain Grandier. Celui-ci change radicalement les méthodes d’exorcisme, privilégiant l’écoute (quasi lacanienne) de la parole des possédées. Il commet l’imprudence de demander le transfert de la possession sur sa personne. La supérieure, Jeanne des Anges, sera guérie (et se spécialisera dans les communications divines), mais lui sera gravement affecté.

Il eut l’idée de les étudier lorsqu’elles se sentaient attaquées par le Diable, exigeant de « Celui-ci » qu’il sorte du corps de la femme pour entrer dans le sien afin de faire mieux connaissance avec Lui.

« Pour ce qui est des tentations infâmes, dit Surin, que vous ressentez lorsque vous êtes près de moi, ne vous étonnez pas, c’est une malice du Diable qui ne durera pas longtemps ». Surin ressent la douleur et la brûlure du désir, les morsures de la chair, la nuit il dialoguait avec les Diables, se querellait avec eux, se débattait, se tordait, secoué de tremblements comme une possédée avec rage et frénésie, se mordait la main, tombait à genoux. Il est envahi par le sentiment exquis d’une fièvre étrange qui le secoue, s’empare de lui. « Je ne saurais vous dire la joie que je ressens de devenir Diable ». Le Diable pouvait atteindre les exorcistes. Exorcistes et possédées partageaient le Diable en toute fraternité. Il n’y avait plus de garants du langage, plus de garants de la doctrine, le savoir était subverti. Dilution des rôles, des fonctions et des places, dilution aussi des sexes, des corps, des altérités, le Diable passait indistinctement d’un corps à l’autre, des possédées à l’exorciste. Dans une lettre qu’il adresse à un ami, Surin révèle : « Je suis en perpétuelle conversation avec les Diables, je suis entré en conversation avec quatre Démons des plus puissants et des plus malicieux de l’enfer, le Diable passant du corps de la possédée et venant dans le mien m’assaille, me renverse, m’agite et travaille visiblement, me possédant plusieurs heures comme un énergumène, ce faisant comme un autre moi-même, comme si j’avais deux âmes dont l’une est dépossédée de l’usage de ses organes, et me tient en quartier, regardant faire celle qui s’y est introduite ».

Conséquence de ces expériences, lorsque Surin doit quitter le couvent, une dépression le gagne, avant la folie : « Il quitte Loudun et tombe gravement malade. Amaigri, exténué, affaibli, ne pouvant ni prêcher, ni lire, ni converser, ni parler. Il perd la parole durant sept mois. Abattu en proie à une profonde désolation, on proposa de l’exclure de l’assemblée des Jésuites, de l’éloigner de la vue du monde et du spectacle qu’il offrait. Envoyé à Saint-Macaire, il est convaincu maintenant qu’il est damné, exclu, relégué du ciel. La fenêtre de sa chambre est ouverte, il se précipité à travers elle et se retrouve près de la rivière le corps fracassé. Depuis ce moment, il ne songea plus qu’à se donner la mort. « La nuit, j’allais chercher des couteaux pour me mettre dans la gorge », il essaya « plus de cent fois de se rendre à la sacristie pour se pendre ». Durant sept années, il porta en lui le désespoir, le désir de mourir. Les Démons de la fornication le hantaient, le sollicitaient, quotidiennement, et lui occasionnaient une souffrance aigüe, exacerbée. Il répétait après l’apôtre Paul : « Dieu m’a laissé un aiguillon de chair qui est un Démon de Satan qui me tourmente » (Georges Zimra – L’exorcisme amoureux – Colloque de Cerisy / Le Diable - éditeur Cahiers de l’Hermétisme).

Par Jacques Moritz.
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Affaire Loudun, France. Empty Re: Affaire Loudun, France.

Message par Gaiya Jeu 12 Aoû - 1:42

Affaire Loudun, France. Loudun1


Sur la place de Loudun, le 18 août 1634, le cure Grandier brûle; un capucin anime le feu.
les folles du couvent crient; les bourgeois boivent; seul le Pere cordelier prie.
Image populaire, 1632. Bibliotheque nationale, Paris.
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