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Le manuscrit de Voynich.

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Le manuscrit de Voynich. Empty Le manuscrit de Voynich.

Message par Gaiya Mar 31 Aoû - 11:38


Consulter le manuscrit:http://www.ms-voynich.com/album/index.html

Le célèbre manuscrit de Voynich est un véritable casse-tête depuis près de cinq siècles : le texte n’a pas de titre, nous ignorons qui l’a écrit et sa langue nous est inconnue ! À ce jour, personne n’a percé la totalité des secrets de cet étrange document.

Il s’agit de l’un des manuscrits les plus mystérieux de l’Histoire : son contenu demeure indéchiffrable et a fait l’objet de nombreuses recherches et hypothèses…infructueuses… Son origine est également sujette à de nombreuses interrogations.
Est-ce un canular,un livre codé, un authentique travail scientifique du Moyen Age ?
Son nom vient du collectionneur et bibliophile, Wilfrid Voynich, qui le (re) découvrit en 1912, parmi une collection de manuscrits anciens conservés dans la Villa Mondragone, à Frascati, près de Rome. Selon les estimations les plus couramment admises, il aurait été écrit entre 1450 et 1520. 234 pages composent ce document abondamment illustré de plantes, des diagrammes astrologiques, de femmes nues.

Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Beinecke de l’université Yale.

Découverte du manuscrit.

En 1912, à l’occasion d’une visite arrangée par un contact demeuré anonyme, il se rend à Frascati près de Rome où se trouve la Villa Mondragone. La Villa Mondragone était la propriété des Jésuites qui désiraient la restaurer, mais n’avaient pas les fonds suffisants, ils décidèrent de vendre une partie de leur collection de livres anciens. Ils se tournèrent vers des antiquaires dont Voynich, qui leur achète trente manuscrits dont l’étrange ouvrage.

Voynich présente son manuscrit à différents experts sans que ces derniers ne puissent l’identifier ; Voynich lui pense qu’il s’agit là d’une œuvre de Roger Bacon (hypothèse la plus vraisemblable).

Une lettre troublante.

À l’intérieur du manuscrit, Voynich trouve une lettre de Johannes Marcus Marci, recteur de l’Université Charles de Prague, datant de 1666 et adressée à Athanasius Kircher, éminent savant jésuite résidant à Rome, afin qu’il tente de déchiffrer le manuscrit

La lettre indique que le manuscrit a été acheté par l’empereur Rodolphe II de Bohême (1552-1612) pour 600 ducats d’or. Johannes Marcus Marci précise qu’il pense que l’auteur est Roger Bacon.

Athanasius Kircher (~ 1601 à 1680) était l’un des hommes les plus savants de son époque. Il a développé un instrument pour mesurer la force magnétique de la terre, un dispositif de mesure des vitesses de vent, et il a conçu et construit des cadrans solaires. Il a étudié les séismes et les volcans. C’était un expert en langues orientales, et a traduit la Table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste .

Athanasius Kircher avait ainsi la réputation d’être capable de lire n’importe quel texte,mais il échoua : il ne put déchiffrer le texte! Selon lui, un manuscrit d’une telle complexité a été écrit par un génie, et sans toutefois l’affirmer officiellement, il pensait que Roger Bacon était l’un des ces génies capables de concevoir un œuvre aussi puissante, et un code aussi solide…

Roger Bacon (1214-1294) était un moine franciscain surnommé Doctor mirabilis (« Docteur admirable ») en raison de sa science prodigieuse ; il fut un des premiers défenseurs de la méthode expérimentale. À la demande du pape Clément IV, il a écrit une série de livres qui équivalait à une encyclopédie de la science. Il a également travaillé sur l’alchimie et réussi à garder une grande partie de son travail secret…

Le manuscrit de Voynich est écrit grâce à un alphabet inconnu. À ce jour, le manuscrit de Voynich a défié tous les efforts de traduction. Les premières personnes qui affirmèrent avoir décrypté et traduit le manuscrit furent : William Romaine Newbold en 1919, puis en 1943 Joseph Martin Feely et en 1970 Robert Brumbaugh mais leurs méthodes se sont révélées infructueuses. Il semble être inviolable. Toutefois, tout laisse penser qu’il s’agit d’un véritable alphabet cohérent, et – à condition d’être décrypté- compréhensible.La thèse du canular est le plus souvent écartée : on semble avoir bel et bien devant un texte écrit selon des règles orthographiques, syntaxiques, grammaticales qui correspondent à celles que l’on retrouve dans de nombreuses langues connues.

Le texte est en effet clairement écrit de gauche à droite, et comporte des paragraphes. Il n’y a – semble-t-il – pas de ponctuation (comme souvent avant l’invention de l’imprimerie). L’écriture est fluide, ce qui laisse penser que l’auteur comprenait ce qu’il écrivait au moment de la rédaction.Une analyse fréquentielle,par ailleurs, révèle des caractéristiques semblables aux langues naturelles

Une encyclopédie ?

En 2010, le mystère demeure entier quant à la nature exacte de ce manuscrit puisque les thèses les plus diverses s’affrontent.

La présence d’étranges illustrations a alimenté de nombreuses hypothèses au sujet des origines de l’ouvrage, son contenu et le but recherché par l’auteur. Le livre est constitué de 234 pages de 15 cm de large et 23 cm de haut. Le manuscrit est en vélin (particulièrement fin et de qualité supérieure). D’après la pagination, 42 pages sont manquantes… Il est possible de diviser le manuscrit en six sections: 1) Des dessins botaniques de 113 espèces de plantes non identifiées; 2) des dessins astronomiques et astrologiques; 3) Une section « anatomie » contenant des nus féminins; 4) neuf médaillons cosmologiques ; 5) des plantes et des recettes médicinales 6) texte continu, étoile marquant chaque entrée dans les marges(sans doute une section « alchimie)

Le manuscrit de Voynich contient un mystère impossible à déchiffrer depuis des siècles.

D’ici peu, le manuscrit pourrait être considéré comme un document éminemment important dans l’histoire de notre civilisation. Le manuscrit contient des illustrations étrangement similaires à des structures cellulaires biologiques des plantes. Cela signifierait que l’auteur était en avance sur son temps de quelques centaines d’années. Son décryptage pourrait dès lors nous donner plus d’informations sur ce qu’était rééellement le Moyen Age…

En attendant,le manuscrit de Voynich est toujours « le manuscrit le plus mystérieux du monde »

Source: besoindesavoir.com


Dernière édition par Gaiya le Jeu 2 Fév - 17:49, édité 1 fois
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Le manuscrit de Voynich. Empty Re: Le manuscrit de Voynich.

Message par Gaiya Mar 31 Aoû - 11:40

La première description détaillée du manuscrit de Voynich est faite par l’antiquaire Hans P. Kraus qui l’acquiert en 1961, après la mort de Wilfried Voynich, et l’inscrit dans son catalogue des ventes paru en 1962.
Le manuscrit de Voynich est un petit livret de 15 cm de large pour 23 de long, composé de 234 pages,dont 42 sont manquantes, manuscrites et illustrées de dessins identifiés comme des représentations astronomiques, des symboles alchimiques, des plantes, des schémas biologiques…
Le texte demeurant indéchiffrable, ce sont ces illustrations qui ont permis - en admettant que les dessins sont liés au texte - de diviser le manuscrit en cinq parties distinctes :
1. La première partie, appelée l’Herbier, comporte 112 pages et semble traiter de botanique. Elle est largement illustrée de dessins de plantes et de fleurs pour la plupart inconnues, d’aspect plutôt fantastique,accompagnés de courts paragraphes de texte.
2. La deuxième partie, constituée de 34 pages,semble aborder des descriptions astronomiques ou astrologiques. Elle est illustrée de dessins circulaires semblant représenter le soleil, des constellations et des signes du zodiaque.
3. La troisième partie, composée de 19 pages est illustrée de dessins de femmes nues, de figures humaines, reliées par des tubes d’apparence organique et est donc supposée traiter d’anatomie ou de biologie.
4. Les 45 pages de la quatrième partie forment la section pharmacie, agrémentée de dessins de récipients remplis de plantes, de feuilles et de racines.
5. La dernière partie est une liste de formules ou recettes. Elle contient 324 paragraphes courts débutant par une étoile.

Le manuscrit n’est pas daté. Cependant, d’après les illustrations et la calligraphie, il semble au premier abord avoir été écrit au XIIIe siècle. Si cette datation reste incertaine, on sait tout de même que le manuscrit est antérieur aux années 1580, période à laquelle l’Empereur Rodolphe II de Bohème, passionnée d’art et de science, l’acquiert pour 600 ducats d’or. En 1944, le botaniste O’Neill croit reconnaître parmi les diverses plantes représentées, un tournesol et un poivron rouge, pensant apporter un élément de
datation supplémentaire : le manuscrit est pour lui postérieur à la découverte du Nouveau-Monde. Mais son argument est contesté.
L’auteur du manuscrit de Voynich n’est pas identifié. Lors de sa redécouverte en 1912, le manuscrit est accompagné d’une lettre en latin de Johannes Marcus Marci, recteur de l’université de Prague, datée d’août 1665 ou 1666, dans laquelle celui-ci précise qu’il pourrait avoir été écrit par Roger Bacon, moine franciscain, philosophe du XIIIe siècle, familiarisé avec les méthodes de codage de textes. En 1962, Kraus reprend cette hypothèse dans sa description. Mais l’identité de l’auteur peut facilement être mise en doute par la datation du manuscrit.

L’histoire du manuscrit.

Le manuscrit apparaît à Prague vers 1586 date à laquelle il est vendu à l’Empereur Rodophe II de Bohème. Il est ensuite confié, entre 1608 et 1622, à Jacobus de Tepenecz, directeur des jardins botaniques dont la signature effacée est visible en lumière infrarouge sur la première page.
Le manuscrit disparaît alors jusqu’en 1665-1666 où il est envoyé par Johannes Marcus Marci au père Athanasius Kircher, prêtre jésuite vivant à Rome. Il est probable que ce soit l’alchimiste Georg Barsh qui, en léguant sa bibliothèque à Marci, lui confie le manuscrit. Récupéré plus tard par Pierre-Jean Becks (1795-1887), alors Général de la Compagnie de Jésus, le manuscrit est intégré à la collection de livres anciens découverte en 1912 par Voynich à la Villa Mondragone. Ne réussissant pas à le revendre, Kraus, dernier acquéreur, l’offre à l’Université de Yale où il est aujourd’hui conservé à la bibliothèque Beinecke Rare Book Room, enregistré sous le numéro MS408.

Les tentatives de traduction.

Tous ses propriétaires ont certainement tenté de percer les secrets du mystérieux manuscrit de Voynich. Il ne subsiste malheureusement aucune trace écrite des premières tentatives de traduction, probablement infructueuses, de Jacobus de Tepenecz, Johannes Marcus Marci et Athanasius Kircher.
Après sa redécouverte par Wilfried Voynich, William Newbold, professeur de philosophie à l’Université de Pennsylvanie étudie le manuscrit et annonce en 1919 avoir décrypté son contenu. Attribuant son écriture à Roger Bacon, il constitue pour lui une preuve que
celui-ci utilisait déjà au XIIIe siècle un microscope lui permettant de décrire la structure de cellules biologiques, et un télescope qui lui permit d’observer la spirale de la galaxie d’Andromède, découverte seulement plusieurs siècles plus tard. Mais ces conclusions extraordinaires furent très vite réfutées.
Parmi les personnes aux compétences diverses, ayant essayé de traduire le manuscrit, certaines essayèrent un code de substitution simple, d’autres imaginèrent des chiffrages plus compliqués, les uns pensèrent qu’il était écrit dans une langue modifiée (ukrainien sans voyelle pour le philologue John Stojko en 1978), les autres y virent un mélange de mots de différentes langues, comme le médecin Léo Levitov en 1987. Mais jusqu’à aujourd’hui, aucun n’est arrivé à produire un texte cohérent.
Le manuscrit de Voynich est écrit dans un alphabet inconnu et unique, comportant entre 23 et 30 caractères simples. Pour faciliter sa traduction, le texte, qui ne présente aucune ponctuation, a été transcrit.
Plusieurs transcriptions ont été proposées historiquement(Friedman, Currier, d’Imporio, ...), définissant chacune des règles de différentiation des composantes de bases de cet alphabet. Aujourd’hui, les spécialistes du manuscrit s’entendent sur l’utilisation de l’alphabet EVA (European Voynich Alphabet) qui attribue aux caractères du voyniche des lettres romaines de façon à former des syllabes pour la plupart prononçables.

À l’aide de cet alphabet, le manuscrit a pu être entièrement transcrit, notamment par Takeshi Takahashi et Jorge Stolfi. Ces transcriptions ont mis en évidence plusieurs particularités du voyniche. D’abord, la distribution des fréquences des caractères simples est semblable à celle des langues humaines. Une analyse statistique du texte a également révélé la très grande régularité de cette langue : en supposant que les espaces séparent les mots, certains d’entre eux sont très courants et peuvent apparaître plusieurs fois par ligne. Sur le recto du folio 78, on peut notamment lire : « qokedy qokedy dal qokedy qokedy ». Ce taux de répétition n’a d’équivalent dans aucun langage
connu.
De plus, la structure même des mots est très régulière: formés d’un préfixe, d’un infixe et d’un suffixe, les mots les plus courants comptent cinq à six caractères et la longueur des mots du voyniche suit une loi binomiale, distribution très rare dans les langages humains. Enfin, certaines syllabes ne se trouvent qu’en début de mots (qo) d’autres jamais en milieu de mot (dy).
Il a également été démontré que le voyniche suit la loi de Zipf, caractéristique de la plupart des langages humains, qui relie la fréquence des mots d’un texte à leurs rangs. En effet, en classant les mots d’un texte quelconque par ordre de fréquences décroissantes, George Zipf constate que la fréquence d’un mot est inversement proportionnelle à son rang dans la liste constituée (ce qui signifie que la fréquence du second mot le plus fréquent est la moitié de la fréquence du premier, la fréquence du troisième mot le plus fréquent, son tiers, etc). Cette égalité, qui n’est vraie qu’en approximation, est indépendante du type de texte ou de la langue considérée.
En étudiant les propriétés statistiques du voyniche, Prescott Currier a pu montrer que le manuscrit est écrit en deux ‘langues’ distinctes : le voyniche A et le voyniche B. Une expertise graphologique a révélé selon lui qu’il a également été écrit par deux mains et
Currier met en évidence la corrélation entre la main et la langue utilisée sur chaque folio. Il en conclut qu’au moins deux personnes ont participé à l’élaboration du
manuscrit.

En résumé, les études du manuscrit de Voynich permettent d’affirmer que :
1. Son code, si code il y a, a résisté à toute tentative de décryptage jusqu’à aujourd’hui.
2. Le voyniche n’est pas formé d’une production aléatoire de syllabes.
3. Il possède certaines caractéristiques des langages humains (loi de Zipf).
4. Il présente également certaines particularités propres comme la répétitivité de certains mots, une distribution binomiale de la taille des mots, et des propriétés
caractéristiques de certaines syllabes.
5. Il semble contenir deux ‘dialectes’ attribuables à deux ‘auteurs’ distincts

Le contenu.

Bien qu’il en ait l’apparence, le manuscrit de Voynich est-il réellement un grimoire de magicien, un traité scientifique, un livret d’alchimie ? Ou n’est-il qu’une remarquable arnaque ?
En effet, face à toutes ces tentatives de déchiffrement vaines, certains spécialistes finirent par penser que le manuscrit de Voynich pouvait n’être qu’une supercherie, probablement élaborée pour arnaquer l’empereur Rodolphe II qui l’acquit pour une somme
importante (l’équivalent de 50 000 euros actuels).
Pour les autres, cette thèse est indéfendable : ils lui opposent la complexité de réalisation du manuscrit et les caractéristiques humaines du voyniche. Cependant, les propriétés statistiques de cette langue ne suffisent pas à rejeter l’hypothèse de l’élaboration d’un faux.
Récemment, Gordon Rugg, professeur au département de mathématiques et d’informatique de l’université de Keele, en Angleterre a essayé d’étayer cette thèse en produisant un texte présentant les mêmes caractéristiques que le voyniche. Pour cela, il a utilisé comme technique de production de mots non aléatoire une méthode de codage connue au XVIe siècle : la grille de Cardan. Elaborée par le mathématicien italien Girolamo Cardano vers 1550, la grille de Cardan est une méthode de décryptage composée d’une carte à trous que l’on vient superposer au texte codé : la grille laisse alors apparaître dans les trous les lettres ou syllabes formant le message. Rugg a utilisé cette méthode à l’envers, avec une grille à trois fenêtres (préfixe, infixe, suffixe) pour générer des mots à partir d’un tableau de 36 colonnes et 40 lignes comportant les syllabes du voyniche. En déplaçant la grille, sur les lignes et colonnes du tableau, des centaines de mots peuvent ainsi être formés. Cette technique lui a permis de reproduire très facilement certaines caractéristiques du voyniche : en fonction du remplissage initial du tableau et du positionnement des fenêtres de la grille, certaines syllabes par exemple, ne sont
jamais associées.
Rugg a également essayé de vérifier si le manuscrit recelait véritablement un message crypté. Il tenta donc de crypter un texte par deux méthodes utilisant ce principe. La première méthode considérait les syllabes du texte en clair comme les infixes du texte crypté, préfixe et suffixe étant déterminés par la grille de Cardan. La deuxième méthode consistait à assigner à chaque caractère un nombre spécifiant la position de la grille de Cardan sur le tableau. Ces deux techniques ont généré des langages beaucoup moins
répétitifs que le voyniche. Rugg en a donc conclu que si l’auteur du manuscrit de Voynich a utilisé la grille de Cardan, il n’a très probablement transcrit qu’une suite
de mots incohérents.
Cependant, le texte produit par Rugg ne présente pas toutes les caractéristiques du voyniche et en particulier il ne vérifie pas la loi de Zipf. Le mathématicientente donc aujourd’hui d’automatiser sa méthode afin de produire à l’aide d’un tableau et de grilles adéquats un texte présentant toutes les caractéristiques de la langue du manuscrit. Le travail de Rugg ne prouve pas que le manuscrit de Voynich est un faux, mais montre que la réalisation d’une telle imposture était possible au XVIe siècle. L’hypothèse d’une arnaque devient plus que vraisemblable lorsque l’on fait quelques recherches sur le personnage de John Dee (1527-1608). Tout porte à croire que c’est bien cet astrologue, mathématicien, alchimiste, magicien, familiarisé à la cryptographie, qui, présent à Prague entre 1584 et 1588 à la cour de Rodolphe II, avec son compatriote anglais Edward
Kelley (1555-1595), a vendu le manuscrit à l’Empereur. Or, Edward Kelley était un escroc notoire. Il se disait médium et se prétendait capable de parler avec les anges, par l’intermédiaire d’un miroir en obsidienne polie, qu’un ange aurait offert à John Dee. Très impressionné par les dons de clairvoyance de son ami, John Dee consigna fidèlement ces communications angéliques . Ensemble, entre le 13 avril et le 13 juillet 1584, ils écrivirent 19 Enochian Calls issus des visions de Kelley et donnèrent naissance à une
langue des Anges, appelée aussi l’Enochien [3]. Cette langue ‘magique’, qui possède son propre alphabet a été très étudiée notamment par Donald Laycock qui parvint même à établir un dictionnaire de référence : The Complete Enochian Dictionary.
Il se trouve que l’énochien et le voyniche ont des particularités étonnamment similaires, difficilement explicables si ces deux langages n’ont pas la même ‘origine’, puisqu’au XVIe siècle, l’énochien n’était connu que de Dee et Kelley. Le voyniche pourrait être
comme le pense Gordon Rugg, une version de l’énochien améliorée du point de vue de la syntaxe (si elle existe réellement), de l’ergonomie de l’alphabet et des propriétés syllabiques.

Conclusion.

Il ne sera jamais possible de prouver que le manuscrit de Voynich est une supercherie et ne contient aucun message codé. Mais le travail récent de Gordon Rugg, décevant sûrement tous ceux qui cherchent à déchiffrer le fascinant manuscrit, rend très plausible cette hypothèse. Elle est de plus, renforcée par la présence avérée de John Dee et Edward Kelley à Prague au moment de la vente du manuscrit à l’Empereur de Bohème.
On ne saura probablement jamais non plus si Dee et Kelley sont les deux mains qui écrivirent le manuscrit. Mais leur élaboration à la même époque, de l’Enochien,
langue imaginaire issue de leurs expériences de communications angéliques, déplace fortement le curseur vraisemblance du côté d’une ingénieuse escroquerie, qui ferait du manuscrit de Voynich une énigme à jamais insoluble.
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Le manuscrit de Voynich. Empty Le manuscrit de Voynich. Autre Source.

Message par Gaiya Jeu 2 Fév - 17:58

Le manuscrit de Voynich est un livre ancien écrit à l'aide d'un alphabet inconnu, et dont le sujet reste également un mystère. Son contenu n'a pour l'instant pas été déchiffré. Selon les estimations les plus couramment admises, il aurait été écrit entre 1450 et 1520.

Le livre tire son nom d'un de ses anciens propriétaires, Wilfrid M. Voynich, qui l'acquit en 1912 auprès des Jésuites de Frascati, une ville près de Rome. En 1962, Hans Kraus fait une description du manuscrit sur son catalogue de vente.

Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Beinecke de l’université Yale. D'après les travaux récents de Gordon Rugg, il pourrait s'agir d'une supercherie. Le mystère demeure entier quant à la nature exacte de ce manuscrit puisque les thèses les plus diverses s'affrontent.

L'intégralité du manuscrit a été publiée pour la première fois par un éditeur français, Jean-Claude Gawsewitch, en octobre 2005, afin que le grand public puisse enfin avoir accès tant au mystérieux texte qu'aux énigmatiques images.

Le manuscrit de Voynich. Voynich2
Le manuscrit de Voynich. Voynich_1

Description.

Le livre contient 234 pages de 15 cm de large et 23 cm de haut. Le manuscrit est en vélin (peau d'un animal très jeune) et 42 pages sont manquantes d'après la pagination. Il semble que lors de son acquisition par Voynich en 1912, le livre était déjà incomplet. Une plume d'oie a été utilisée pour le texte et le contour des figures. Plusieurs couleurs ont été apposées sur les figures d'une manière parfois grossière. On pense que ces ajouts de peinture se sont faits après la rédaction du texte.

Illustrations.

Les illustrations dans le manuscrit donnent peu d'indications sur son contenu exact mais permettent d'identifier une demi-douzaine de sections consacrées à des sujets différents avec un style qui varie. Excepté pour la dernière section dont le contenu est entièrement textuel, presque toutes les pages contiennent au moins une illustration. Les sections et leur nom contemporain sont :

* Herbier : chaque page contient une plante, parfois deux, accompagnées de paragraphes. Le tout est présenté selon le style européen des herbiers de l'époque. Certaines parties sont des agrandissements et des versions améliorées des esquisses présentes dans la partie pharmacologie.

* Astronomie : des diagrammes d'astres comme des soleils, des lunes et des étoiles suggèrent que le contenu porte sur l'astrologie et l'astronomie. Une série de 12 diagrammes représente les symboles des constellations du Zodiaque (deux poissons pour la constellation des Poissons, un Taureau, un soldat avec une arbalète pour le Sagittaire, etc.). Chaque symbole est entouré d'exactement 30 figures féminines, la plupart nues, qui portent une étoile avec une légende. Les deux dernières pages de cette section, le Verseau et le Capricorne, ont été perdues. Quant au Bélier et au Taureau, les pages qui leur sont consacrées sont divisées en deux paires de schémas avec 15 étoiles chacun. Certains de ces dessins sont sur des pages qui peuvent être dépliées.

* Biologie ou balnéothérapie : un texte dense et continu parsemé de dessins qui représentent principalement des femmes nues se baignant dans des bassins ou nageant dans un réseau de tubes élaboré. La forme d'une partie de cette plomberie fait penser à des organes. Certaines de ces femmes portent des couronnes.

* Cosmologie : des diagrammes circulaires à la signification obscure. Cette section possède également des dépliants. L'un d'entre eux s'étale sur six pages et contient des cartes de 9 « îles » reliées par des chemins avec la présence de châteaux et de ce que l'on estime être un volcan.

* Pharmacologie : plusieurs dessins de plantes avec une légende. Les figures décrivent des parties des végétaux (racines, feuilles, etc.) ce qui fait penser à un guide pour un apothicaire. Des objets dans les marges ressemblent à des pots utilisés par les pharmaciens de l'époque, les pages sont clairsemées avec seulement quelques paragraphes de texte.

* Recettes : beaucoup de paragraphes assez courts, chacun étant marqué d'une puce en forme de fleur ou d'étoile.

Le texte est clairement écrit de gauche à droite, avec une marge à droite quelque peu inégale. Les sections les plus longues sont divisées en paragraphes avec parfois des « puces » dans la marge de gauche. Il n'y a aucun signe évident de ponctuation. Le ductus (l'ordre et la direction selon lesquels on trace les traits qui composent la lettre) est fluide ce qui laisse penser que le scribe comprenait ce qu'il écrivait au moment de la rédaction. Le manuscrit ne donne pas l'impression que les caractères ont été apposés un par un, caractéristique qui apparaît dans le cas d'un chiffrement compliqué. L'écriture n'est toutefois pas toujours soigneuse : par endroit, l'auteur doit resserrer les interlignes par manque de place. Ceci est particulièrement visible dans la partie « recettes » avec un texte ondulé qui dénote que le scribe n'était probablement pas un professionnel.

Le manuscrit de Voynich. Voynichtexte

Le texte comprend plus de 170 000 glyphes, normalement séparés les uns des autres par de fins interstices. La plupart de ces glyphes sont écrits avec un ou deux traits. Les experts restent divisés concernant l'alphabet utilisé car certains des glyphes sont similaires. On pense toutefois que l'alphabet du manuscrit de Voynich comprend entre 20 et 30 signes. Certains caractères inhabituels apparaissent ici et là, on en dénombre une douzaine de ce type.

Des espacements plus larges divisent le texte en 35 000 mots environ, de taille variable. Il semble que le texte suit des règles phonétiques ou orthographiques : certains caractères doivent apparaître dans chaque mot (à l'instar des voyelles en français), certains caractères n'en suivent jamais d'autres, d'autres peuvent apparaître en double.

Une analyse fréquentielle révèle des caractéristiques semblables aux langues naturelles. Par exemple, la fréquence des mots suit la loi de Zipf et l'entropie (quantité d'information) de chaque mot s'élève à 10 bits ce qui est similaire aux textes en anglais ou en latin.
Certains mots n'apparaissent que dans des parties précises ou sur quelques pages, d'autres sont disséminés dans tout le manuscrit. Les répétitions au sein des légendes des figures sont rares. Dans la section « herbier », le premier mot de chaque page n'apparaît nulle part ailleurs, il pourrait donc s'agir du nom de la plante illustrée.

Sur d'autres points, le langage du manuscrit de Voynich diffère sensiblement des langues européennes. Par exemple, il n'y a pratiquement aucun mot avec plus de 10 symboles, et presque aucun mot de moins de trois lettres. Les distributions des lettres à l'intérieur d'un mot sont étranges : certains caractères n'apparaissent qu'au début d'un mot, d'autres seulement à la fin et une partie n'apparaît qu'au centre du mot. Une telle disposition se retrouve dans l'alphabet arabe mais pas dans l'alphabet cyrillique, grec ou encore latin.

Le texte semble être plus redondant que la plupart des langues européennes, certains mots apparaissent parfois trois fois à la suite (en français, cela serait équivalent à et et et). Les mots qui se différencient par une seule lettre sont présents avec une fréquence inhabituelle.

Histoire

Comme l'alphabet du manuscrit ne ressemble à aucun autre et que le texte est toujours indéchiffrable, les seuls signes reflétant son ancienneté et son origine sont les illustrations, spécialement les robes et les coiffures des personnages, ainsi que deux châteaux apparaissant dans les schémas. Ils sont caractéristiques du style européen et, se basant sur ce fait, les experts datent le livre sur une période comprise entre 1450 et 1520. Cette évaluation est confortée par des indices complémentaires.

Le propriétaire officiel le plus ancien de ce manuscrit était un certain Georg Baresch, un alchimiste qui vivait à Prague au XVIIe siècle. Apparemment Baresch était aussi perplexe que nous aujourd'hui à propos de ce « Sphinx » qui a « pris de la place inutilement dans sa bibliothèque » pendant tant d'années. Baresch apprit que Athanasius Kircher, un savant jésuite issu du collège romain, avait publié un dictionnaire copte (éthiopien) et déchiffrait les hiéroglyphes égyptiens. Il lui envoya une copie d'une partie du manuscrit à Rome (par deux fois), demandant des indices. Sa lettre destinée à Kircher datant de 1639, qui a été retrouvée récemment par René Zandbergen, est la première allusion au manuscrit trouvée jusqu'alors.

On ne sait pas si Kircher a répondu mais il semblerait qu'il s'intéressa assez au sujet pour tenter d'acquérir le livre, que Baresch refusa de montrer apparemment. Après la mort de Baresch, le manuscrit passa à son ami Jan Marek Marci (Johannes Marcus Marci), alors proviseur à l'Université Charles de Prague, qui envoya le livre à Kircher, son ami de longue date et correspondant. La lettre d'explication de Marci (1666) est encore jointe au manuscrit. La lettre prétend entre autres que le manuscrit fut, à l'origine, acheté pour 600 talers d’or par l'Empereur Rodolphe II qui pensait que l'ouvrage était le fruit du travail de Roger Bacon.

On perd ensuite la trace du livre pendant 200 ans, mais selon toute vraisemblance il était conservé, comme le reste de la correspondance de Kircher, dans la bibliothèque du collège romain (maintenant l'université pontificale grégorienne). Il y resta probablement jusqu'à l'invasion de la ville par les troupes de Victor-Emmanuel II d'Italie, qui annexa les États pontificaux en 1870. Le nouveau gouvernement italien décida de confisquer beaucoup de biens de l'Église, notamment la bibliothèque du collège romain. D'après les recherches de Xavier Ceccaldi et d'autres, de nombreux livres avaient été transférés à la hâte juste avant ces événements dans les bibliothèques privées de ses facultés. Ces dernières avaient été exemptes des confiscations. Les lettres de Kircher étaient parmi ces livres et, apparemment, le manuscrit de Voynich aussi, vu qu'il portait encore l'ex-libris de Petrus Beckx, Supérieur général de l'ordre jésuite et proviseur de l'université en même temps.

La bibliothèque privée de Beckx fut déménagée à la Villa Mondragone, Frascati, un grand palace près de Rome, acheté par la Compagnie de Jésus en 1866.

Vers 1912, le collège romain décida de vendre, très discrètement, quelques uns de ses biens. Wilfrid Voynich acheta 30 manuscrits, parmi lesquels celui qui porte maintenant son nom. Après sa mort en 1931, sa veuve Ethel Lilian Voynich hérita du manuscrit. Elle mourut en 1960 et laissa le manuscrit à son amie proche, Mlle Anne Nill. En 1961, Anne Nill vendit le livre au marchand de livres anciens Hans P. Kraus. Incapable de trouver un acheteur, Kraus en fit don à l'université Yale en 1969.

Hypothèses sur l'auteur du manuscrit

La paternité du manuscrit de Voynich a fait l'objet d'un débat opposant les aspects historiques et les expertises scientifiques. Plusieurs noms ont été proposés. On retiendra ici les plus populaires.

Roger Bacon.

Le manuscrit de Voynich. 605px-Roger-bacon-statue

La lettre de 1665 expédiée par Marci à l'attention de Kircher indique que, d'après Raphael Mnishovsky, un ami proche, le livre avait été acheté par Rodolphe II du Saint-Empire. La missive suggère que Rodolphe (ou peut-être Mnishovsky) pensait que l'auteur était le philosophe et alchimiste anglais Roger Bacon (1214-1294).

Même si Marci dit « émettre des doutes » au sujet de cette affirmation, cette thèse fut prise au sérieux par Voynich qui tenta de la valider de son mieux. La conviction de Voynich influença énormément les tentatives d'analyse et de déchiffrement qui suivirent. L'Américain William Newbold travailla durant deux ans sur le manuscrit et arriva à la conclusion que l'auteur était Bacon, mais il mourut en 1926 et ne put défendre sa théorie qui fut passablement critiquée par la suite.

Des experts familiers avec le travail de Bacon eurent l'occasion d'examiner le manuscrit et rejetèrent catégoriquement cette hypothèse. Il faut encore noter que Raphael Mnishovsky décède en 1644 et que l'achat du livre par Rodolphe II eut certainement lieu avant son abdication en 1611 soit 55 ans avant la lettre de Marci.

John Dee.

Le manuscrit de Voynich. 180px-John_Dee_Ashmolean

La supposition que Roger Bacon était l'auteur conduisit Voynich à conclure que la personne qui vendit le manuscrit de Voynich à Rudolf ne pouvait être que John Dee. Dee était un mathématicien et un astrologue de la cour de la reine Élisabeth Ire, connue pour détenir une grande collection de manuscrits de Bacon.

Dee et son médium Edward Kelley vivaient en Bohème depuis plusieurs années quand ils espérèrent vendre leurs services à l'Empereur. Cependant, les agendas méticuleusement tenus par Dee ne mentionnent pas cela et rendent cette hypothèse assez invraisemblable. En tout cas, si l'auteur du manuscrit de Voynich n'est pas Bacon, la relation avec Dee disparaît. Par ailleurs, Dee lui-même peut l'avoir rédigé et avoir lancé la rumeur selon laquelle il s'agissait originellement d'un travail de Bacon. Dee aurait agi de la sorte dans l'espoir de vendre ultérieurement le manuscrit.

Edward Kelley.

Le manuscrit de Voynich. EdwKelley

Le compagnon de Dee à Prague, Edward Kelley, était un alchimiste qui sortait de l'ordinaire. Il avait annoncé sa capacité à transformer du cuivre en or par le biais d'une poudre secrète qu'il avait découverte dans la tombe d'un évêque au Pays de Galles. Il affirma également être capable d'invoquer des anges en touchant une boule de cristal et d'avoir de longues conversations avec eux. Dee rapporta ces faits dans des documents manuscrits. Le langage des anges était l'énochien, d'après Énoch, le père biblique de Mathusalem. D'après la légende, Kelley aurait fait un voyage avec les anges et aurait expliqué son périple dans le livre d'Énoch. Plusieurs personnes ont suggéré que comme Kelley avait inventé le livre d'Enoch pour tromper Dee, il aurait également pu fabriquer le manuscrit de Voynich dans le but de le vendre à l'empereur (qui rémunérait déjà Kelley pour ses supposés talents d'alchimiste). Toutefois, si Roger Bacon n'est pas l'auteur de l'ouvrage alors le lien entre Kelley et le manuscrit de Voynich est tout aussi faible que celui concernant Dee.

Wilfrid Voynich.

Voynich a été suspecté d'avoir lui-même fabriqué l'ouvrage qui porte son nom. En tant que marchand de livres anciens, il disposait des moyens et des connaissances nécessaires pour inventer un manuscrit faussement attribué à Roger Bacon. Un tel livre aurait représenté une fortune et des motifs pécuniaires pourraient avoir motivé la création de ce faux. Cette possibilité semble pouvoir être écartée. La lettre de Baresch destinée à Kircher datant de 1639, qui a été retrouvée récemment par René Zandbergen, est la première allusion au manuscrit trouvée jusqu'alors et il est fort improbable que W. Voynich en ait eu connaissance.

Jacobus Sinapius.

Le manuscrit de Voynich. Jacobus_Sinapius

Une reproduction photostatique de la première page du manuscrit, réalisée par Voynich vers 1921, montre certaines annotations quasiment imperceptibles qui avaient été effacées. Le texte a pu être rehaussé à l'aide de produits chimiques, et a laissé apparaître le nom de Jacobj `a Tepenec. Il s'agirait de Jakub Horcicky de Tepenec, Jacobus Sinapius en latin. Ce spécialiste en herboristerie était le docteur personnel de l'empereur Rodolphe II et s'occupait également de ses jardins. Voynich et d'autres personnes après lui, conclurent d'après cette « signature » que Jacobus possédait l'ouvrage avant Baresch. Cette découverte renforçait l'histoire de Raphael Mnishovsky. D'autres affirmèrent que Jacobus lui-même pouvait être l'auteur du manuscrit.

Un doute repose sur cette piste : la signature effacée du manuscrit ne correspond pas aux autres signatures connues de Jacobus comme celle découverte par Jan Hurich dans un document. Il est tout à fait plausible que cette annotation sur la page droite f1 fut l'œuvre d'un libraire ou d'une quelconque personne qui eut l'occasion d'étudier ou de posséder le livre. À l'époque de Kircher, Jacobus est le seul alchimiste ou docteur de la cour de Rodolphe II auquel on a consacré une page entière dans les livres d'histoire jésuites. Tycho Brahe est par exemple à peine mentionné. L'application des produits chimiques a tellement dégradé le vélin que la signature est à peine visible. Il est possible que Voynich ait volontairement façonné et endommagé cette signature dans le but de renforcer la théorie attribuant la paternité à Roger Bacon, tout en empêchant d'éventuelles contre-expertises.

Jan Marci.

Jan Marci rencontra Kircher alors qu'il était à la tête d'une délégation envoyée par l'université Charles à Rome en 1683. Au cours des vingt-sept années qui suivirent, les deux érudits s'échangèrent un volumineux courrier scientifique. Le voyage de Marci avait pour but d'assurer l'indépendance de l'université Charles vis-à-vis des jésuites. Ceux-ci géraient le collège Clementinum, qui était un rival pour l'université. Malgré ces efforts, les deux établissements furent fusionnés sous le contrôle des jésuites.

Le manuscrit de Voynich. Jan_Marcus_Marci

C'est dans ce contexte religieux et politique tendu que Marci aurait pu fabriquer les lettres de Baresch et plus tard le manuscrit de Voynich dans le but de se venger de Kircher, favorable au jésuitisme. La personnalité de Marci et ses connaissances semblent être compatibles avec la réalisation de l'ouvrage. Kircher était convaincu de détenir le savoir, il était plus connu pour ses erreurs et sa candeur que pour son prétendu génie. Kircher était donc une cible facile et il s'était déjà fait ridiculiser à une autre occasion. L'orientaliste Andreas Mueller lui avait concocté un manuscrit soi-disant originaire d'Égypte, le contenu était en fait incohérent et volontairement sans aucune signification. Mueller demanda à Kircher d'en faire une traduction. Kircher renvoya alors une traduction complète, ce qui ne manqua pas de le discréditer.

Les seules preuves de l'existence de Georg Baresch sont trois lettres envoyées à Kircher : une par Baresch (1639) et deux par Marci (environ une année plus tard). La correspondance entre Marci et Kircher s'achève en 1665, au même moment que la lettre concernant le manuscrit de Voynich. Cependant, toute cette thèse repose sur la haine de Marci à l'égard des jésuites. Ce sentiment n'est que pure conjecture : Marci était un fervent catholique, il avait lui-même étudié pour devenir jésuite et peu avant sa mort en 1667, il fut nommé membre honorifique de l'ordre.

Raphael Mnishovsky.

Le manuscrit de Voynich. Raphael_Mischowsky_de_Sebuzina

Raphael Mnishovsky, l'ami de Marci, était lui-même un cryptographe (entre autres) et avait apparemment inventé une méthode de chiffrement qu'il disait inviolable (vers 1618). Sa connaissance des chiffres a alimenté les soupçons à son sujet. Le manuscrit de Voynich aurait pu être une démonstration du système de Mnishovsky. Baresch aurait ainsi été son « cobaye » pour cette expérience de cryptanalyse. Après la publication du livre de Kircher sur le copte, Raphael aurait pensé que tromper un jésuite aurait été plus gratifiant que Baresch. Il aurait demandé ainsi à l'alchimiste d'entrer en contact avec Kircher en le motivant grâce à une histoire sur Roger Bacon montée de toutes pièces. Aucune preuve concrète n'est toutefois venue étayer cette hypothèse.

Anthony Ascham

Dans les années 40, le docteur Leonell Strong, chercheur en cancérologie et cryptologue à ses heures perdues, tenta de déchiffrer le manuscrit de Voynich. Strong affirma que la solution du manuscrit de Voynich reposait sur un « étrange système double avec des progressions arithmétiques d'un alphabet multiple ». Il assura que le texte en clair correspondait à un manuscrit du XVIe siècle par l'auteur anglais Anthony Ascham. Ascham avait publié A Little Herbal en 1550. Si le manuscrit de Voynich contient bel et bien une section ressemblant très fortement à un herbier, la théorie de Strong n'explique pas comment Ascham aurait pu acquérir les connaissances cryptographiques et littéraires nécessaires pour rédiger le manuscrit.

Auteurs multiples

Prescott Currier, un cryptographe de l'US Navy qui travaillait sur le manuscrit dans les années 1970, observa que les pages de la partie herbier pouvaient être séparées en deux groupes, A et B, avec chacun des propriétés statistiques et des écritures différentes. Il en conclut que le manuscrit de Voynich était le fruit du travail de plusieurs auteurs utilisant des dialectes et des conventions d'orthographe différentes mais partageant le même manuscrit. Cependant, des études récentes ont remis en question ces conclusions. Un expert en écriture qui examina le livre ne vit qu'une seule écriture dans l'ensemble du manuscrit. Quand toutes les parties sont examinées, on peut constater une transition graduelle du style entre les différents feuillets du manuscrit, avec les deux groupes A et B repérés par Currier comme extrémités de cette évolution. Donc, ses observations sont probablement plutôt le résultat de l'écriture de ces deux sections de l’herbier à des périodes très différentes.

Hypothèses sur le contenu et le but du manuscrit

L'impression générale dégagée par le manuscrit suggère qu'il devait servir de pharmacopée ou de référence pour de la médecine médiévale. La présence d'étranges illustrations a alimenté les théories les plus folles au sujet des origines de l'ouvrage, son contenu et le but recherché par l'auteur. Il serait impossible de décrire ici l'ensemble des possibilités évoquées à ce sujet mais certaines méritent d'être mentionnées :

Plantes représentées
La première section du livre est visiblement consacrée au règne végétal avec des fiches comportant des illustrations de plantes. Seuls quelques spécimens ont été formellement identifiés malgré des recherches dans les autres herbiers de l'époque. Parmi les plantes les plus faciles à reconnaître, on trouve une pensée violette et une fougère. Ces schémas de la partie « biologie » du manuscrit sont des versions plus fines de ceux présents dans la partie « pharmacologie ». Les zones manquantes ont été comblées par une multitude de détails improbables. En fait, la plupart de ces plantes semblent être des hybrides : des racines d'une espèce connectées à la tige et les feuilles d'une autre et finalement des fleurs provenant d'une troisième espèce.

Tournesols

Brumbaugh pensait qu'une des illustrations représentait un Helianthus annuus, le tournesol que nous connaissons de nos jours et qui provenait d'Amérique. Cette indication permettrait de situer avec plus de précision la date à laquelle a été fabriqué le manuscrit. Mais la ressemblance avec la plante réelle est limitée, surtout si la figure est comparée avec des espèces sauvages. De plus, l'échelle de l'esquisse n'étant pas connue, il est difficile d'affirmer qu'il s'agit bien d'un tournesol et non pas d'une espèce similaire de la vaste famille des Asteraceae (l'artichaut, la marguerite ou encore les pissenlits) qui est présente partout dans le monde.

Herbier astrologique

Les considérations astrologiques ont souvent joué un grand rôle dans la cueillette des herbes, la saignée et d'autres procédures médicales répandues à l'époque supposée de la rédaction du texte (voir, par exemple, les livres de Nicholas Culpeper). Cependant, à part les signes zodiacaux évidents et un schéma semblant représenter les planètes, personne n'a encore été capable d'interpréter les illustrations au moyen des traditions astrologiques connues (européennes ou autres).

Faux herbier de charlatan

Sergio Toresella, spécialiste italien des herbiers, a proposé que l'ouvrage serait une imitation de livre médical comprenant différentes sections (astrologie, botanique, balnéothérapie ...) et portant un texte volontairement mystérieux, utilisé par un charlatan pour impressionner sa clientèle. Il pense qu'il a été produit dans le Nord de l'Italie, peut-être la région de Venise.

Alchimie

Comparaison avec les livres d'alchimie

Les bassins et les tuyaux de la partie biologie semblent indiquer une relation avec l'alchimie, qui serait utile si le livre contenait des instructions concernant la préparation de composants médicaux. Cependant, les livres d'alchimie de cette période partagent le même langage pictural où les processus et matériaux sont représentés par des images spécifiques (aigle, crapaud, homme dans une tombe, couple au lit, etc.) ou des symboles textuels standards (cercle avec une croix, etc.). Aucun de ceux-ci n’apparaît de façon convaincante dans le manuscrit de Voynich.

Élixir de longue vie

Le manuscrit de Voynich pourrait être une recette médiévale pour créer la pierre philosophale, c’est-à-dire l'élixir de longue vie. Les liens alchimiques vulgaires (crapauds, aigle, etc.) n'ont pas de sens ici. Les représentations sont claires. Les fluides de jeunes vierges desquelles on récupère les « humeurs vitales », la concoction à base de plantes censées être mystérieuses, rares ou inconnues, et la position astrologique optimale concourent simultanément à la réussite de l'élixir de longue vie.

Herbier alchimique

Sergio Toresella, expert en herbiers anciens, montra que le manuscrit de Voynich pouvait être un herbier alchimique qui n'aurait rien à voir avec l'alchimie mais serait un pseudo herbier illustré par des images inventées par un docteur charlatan pour impressionner ses clients. Apparemment, une petite industrie familiale existait à cette époque, produisant ce genre de littérature quelque part au nord de l'Italie. Néanmoins ces livres sont assez différents du manuscrit de Voynich dans le style et le format et sont rédigés en langage courant.

Microscopes et télescopes

Un dessin circulaire dans la partie astronomique montre un objet de forme irrégulière avec des extensions courbées, dont certaines ont été interprétées comme des images de galaxie, visibles seulement à l'aide d'un télescope. D'autres dessins ont été interprétés comme représentant des cellules vues à travers un microscope. Cela suggérerait un travail plus moderne que les origines supposées du manuscrit ne pourraient le permettre. Cette ressemblance doit cependant être considérée avec une certaine circonspection : un examen attentif montre en effet que la partie centrale de cette « galaxie » ressemble plutôt à une flaque d'eau.



Codage lettre-à-lettre

Selon cette hypothèse, le manuscrit de Voynich est un texte écrit dans une langue européenne, mais dont le sens a été rendu intentionnellement caché en le codant au moyen d'un chiffrement. Cet algorithme opère lettre par lettre, et produit un texte utilisant « l'alphabet » du manuscrit de Voynich.

C'est cette hypothèse de travail qui a été utilisée dans la plupart des tentatives de déchiffrement effectuées au XXe siècle, dont l'une a été conduite par le cryptologue William F. Friedman à la tête d'une équipe informelle de la NSA au début des années 1950.

Les chiffrements simples par substitutions peuvent être exclus car ils sont trop faciles à casser. Les efforts se sont donc portés sur des chiffrements polyalphabétiques, inventés par Alberti dans les années 1460. Le chiffre de Vigenère, qui fait partie de cette famille, aurait pu être utilisé et renforcé par l'utilisation de symboles nuls ou équivalents, le réarrangement de lettres, des fausses coupures de mot, etc.

Certaines personnes ont élaboré une théorie selon laquelle les voyelles avaient été supprimées avant le chiffrement. Plusieurs solutions de déchiffrement utilisant cette théorie ont été proposées, mais aucune n'a été largement acceptée : les textes ainsi déchiffrés dépendent de tant de conjectures que, en utilisant ces techniques, on pourrait reconstituer n'importe quel message à partir d'une chaîne de symboles pris au hasard.

Le principal argument en faveur de l'hypothèse du codage lettre-à-lettre est que l'utilisation d'un alphabet étrange par un auteur européen s'explique difficilement, sauf dans la volonté de masquer l'information. Effectivement, Roger Bacon connaissait les techniques de chiffrement, et la date estimée du manuscrit coïncide approximativement avec la naissance de la cryptologie en tant que discipline systématique.

Cependant, un chiffrement polyalphabétique devrait normalement détruire les caractéristiques statistiques « naturelles » observées dans le manuscrit de Voynich, telles que la loi de Zipf. De plus, bien que les chiffrements polyalphabétiques aient été inventés vers 1467, les variantes ne devinrent populaires qu'au XVIe siècle, c'est-à-dire après la date estimée du manuscrit de Voynich.

Chiffrement par dictionnaire

Selon cette théorie, les « mots » du manuscrit de Voynich seraient codés de telle sorte qu'il faille les retrouver grace à un dictionnaire ou une table de chiffrement. Le principal indice concordant est que la structuration et la distribution statistique de ces mots sont similaires aux nombres romains. Ceux-ci seraient un choix naturel pour le code utilisé. Les livres codés ne sont cependant viables que pour de courts messages à cause de leur encombrement et leur utilisation peu commode : chaque écriture ou lecture d'un mot demande un parcours du répertoire. D'autres théories remettent en cause « l'évidence » du choix des nombres romains.

Chiffrement visuel

James Finn a proposé dans son livre Pandora's Hope (2004) que le manuscrit de Voynich serait en fait de l'hébreu visuellement codé. Une fois les lettres de Voynich transcrites correctement, avec EVA comme guide, beaucoup de mots peuvent être lus comme des mots hébreux qui se répètent avec des distorsions pour troubler le lecteur. Par exemple, le mot AIN du manuscrit est un mot hébreu pour « œil » et il apparaît aussi sous d'autres formes comme « aiin » ou « aiiin », pour donner l'impression qu'il s'agit de mots différents alors qu'en fait ils sont identiques. Un argument en faveur de cette méthode est qu'elle expliquerait le manque de succès des autres chercheurs basant leurs méthodes sur des approches plus mathématiques. L'argument principal contre l'hypothèse du chiffrement visuel est que cela induit une accablante charge de travail pour le déchiffrement du texte qui induit de multiples interprétations visuelles. Il serait difficile de séparer le sens du texte d'origine de son interprétation et de l'influence du « décrypteur ».

Stéganographie

Cette théorie met en avant l'hypothèse qu'une bonne partie du texte n'a aucun sens mais dissimule des informations cachées dans des détails passant inaperçus. Par exemple, la deuxième lettre de chaque mot ou le nombre de lettres de chaque ligne peuvent avoir une signification, le reste étant inutile. Cette technique nommée stéganographie est très ancienne et était décrite, entre autres, par Johannes Trithemius en 1499. Il fut aussi suggéré de déchiffrer le texte grâce à une grille de Cardan quelconque.

Cette théorie est complexe à prouver (on peut obtenir un résultat probant sans avoir trouvé la bonne méthode) mais aussi à réfuter, puisque ce genre de code peut être arbitrairement difficile à « casser ». Un argument contre cette hypothèse est que l'aspect « texte chiffré » de l'ensemble du manuscrit va à l'encontre de l'objectif premier de la stéganographie, à savoir cacher l'existence même du message secret.

D'autres ont suggéré que la signification du texte serait codée dans la longueur ou la forme du trait d'écriture. Des exemples existent d'une telle méthode contemporaine à cette époque, utilisant la forme des caractères (italique contre droit) pour cacher des informations. Cependant, après examen, le manuscrit de Voynich semble bien avoir été rédigé d'une écriture naturelle, influencée par les reliefs de la surface de vélin.

Langage naturel exotique

Le linguiste Jacques Guy a suggéré que le manuscrit de Voynich pouvait être un langage naturel exotique, écrit ordinairement avec un alphabet inventé. La structure des mots est en fait assez similaire aux langues de l'Orient et d'Asie centrale, principalement le sino-tibétain (chinois, tibétain et birman), l'austroasiatique (vietnamien, khmer, etc.) et peut-être aussi le tai (thaï, lao, etc.). Dans beaucoup de ces langages, les « mots » n'ont qu'une syllabe ; et les syllabes ont une structure plus riche, incluant des tons.

Cette théorie est historiquement vraisemblable. Bien que ces langues possédassent des manuscrits, ceux-ci étaient notoirement difficiles à comprendre par les Occidentaux ; ce qui motivait l'invention de plusieurs alphabets phonétiques. La plupart utilisaient les lettres latines mais quelquefois avec des nouveaux alphabets inventés. Bien que ces exemples connus soient bien postérieurs à la période supposée de l'origine du manuscrit de Voynich, l'histoire enregistre des centaines d'explorateurs et de missionnaires qui ont pu l'avoir écrit, même avant le voyage de Marco Polo au XIIIe siècle, mais plus particulièrement après que Vasco de Gama découvrit la route de l'Orient par la mer en 1499. L'auteur du manuscrit aurait pu être un natif d'Asie de l'est vivant en Europe, ou éduqué dans une mission européenne.

L'argument principal de cette théorie est qu'elle serait cohérente avec toutes les propriétés statistiques du texte du manuscrit de Voynich testées jusqu'à maintenant, incluant les mots doubles et triples (trouvés aussi fréquemment dans des textes chinois ou vietnamiens). Cela explique aussi le manque apparent de nombres et de traits caractéristiques de syntaxe occidentale (comme les articles et les copules), et les illustrations au graphisme général impénétrable. Un autre point concordant est la présence des deux grands symboles rouges de la première page, qui ont été comparés à un titre de livre façon chinoise, écrit de haut en bas et mal recopié. De même, l'apparente division de l'année en 360 degrés (plutôt que 365 jours), en groupes de 15 et partant des Poissons, est un trait relatif au calendrier agricole chinois (jie q`i).

L'argument principal des détracteurs de cette théorie est que personne (y compris des savants de l'Académie des sciences chinoise de Beijing) n'aurait trouvé d'exemple probant de symbolisme ou de science asiatique dans les illustrations du manuscrit.

Fin 2003, le polonais Zbigniew Banasik a proposé une traduction incomplète de la première page du manuscrit en postulant qu'il était écrit en langue mandchoue.

Langue polyglotte

Dans son livre Solution of the Voynich Manuscript: A liturgical Manual for the Endura Rite of the Cathari Heresy, the Cult of Isis (1987), Leo Levitov déclarait que le manuscrit était une transcription d'une « langue orale polyglotte ». Il la définit comme « un langage littéraire compréhensible pour les personnes qui ne comprenaient pas le latin mais qui pourraient lire ce langage ». Sa méthode de déchiffrement rassemble des séries de trois lettres pour former chaque syllabe et produire une série de syllabes formant un mélange de flamand médiéval, d'ancien français et d'ancien haut allemand.

Selon Levitov, le rite d'Endura n'était rien d'autre que l'assistance au suicide rituel pour les personnes considérées comme proches de leur fin, associé à la foi cathare (bien que la réalité de ce rite soit aussi remise en question). Il explique que les plantes chimériques ne sont pas là pour représenter une quelconque espèce florale, mais sont des symboles secrets de la foi. Les femmes dans les bassins à la tuyauterie complexe représentent le rituel lui-même, qui impliquait de se couper les veines pour laisser couler le sang dans un bain chaud. Les constellations, sans analogue céleste, représentent les étoiles du manteau d'Isis.

Cette théorie est mise en doute sur plusieurs points. Premièrement, la foi cathare est largement connue pour avoir été un gnosticisme chrétien mais jamais associé d'une quelconque façon à Isis. Deuxièmement, cette théorie place l'origine du livre au XIIe siècle ou au XIIIe siècle, donc très antérieure à ce que croient les adhérents de la théorie de Roger Bacon eux-mêmes. Troisièmement, le rite d'Endura implique un jeûne et non pas un acte d'automutilation comme se couper les veines. Levitov n'a proposé aucune preuve de sa théorie au-delà de sa traduction.

Langage construit

La structure singulière des « mots » du manuscrit de Voynich ont mené William F. Friedman et John Tiltman, indépendamment l'un de l'autre, à la conjecture que le texte serait le résultat de l'utilisation d'un langage inventé de toutes pièces, spécifiquement philosophique. Dans les langages de ce style, le vocabulaire est organisé selon un système de catégories, si bien qu'on peut déduire le sens général d'un mot à partir de sa séquence de lettres. Par exemple, dans la langue moderne Ro, bofo- est la catégorie des couleurs et tous les mots commençant par ce préfixe désignent en fait une couleur : ainsi rouge est bofoc et jaune est bofof. Il s'agit ici d'une version poussée à l'extrême de certaines méthodes de classification des livres utilisées par les bibliothèques et qui disent, P pour langage et littérature, PA pour langage grec et Latin, PC pour les romans à l'eau de rose…).

Ce concept est assez ancien, comme l'atteste Philosophical Language de John Wilkins (1668). Dans la plupart des exemples connus, les catégories sont subdivisées par ajout de suffixes. En conséquence, un texte lié à un thème particulier contiendrait beaucoup de mots comportant des préfixes similaires ou communs. Par exemple, les noms de toutes les plantes commenceraient par le même préfixe et il en irait de même pour les maladies, etc. Cette caractéristique pourrait expliquer la nature répétitive du texte du manuscrit. Cependant, personne n'a été en mesure d'établir des correspondances entre des significations évidentes ou plausibles et certains préfixes ou suffixes du manuscrit de Voynich. De plus, les exemples de langages philosophiques connus sont postérieurs au manuscrit, vers le XVIIe siècle.

Canular

Les caractéristiques étranges du texte du manuscrit de Voynich (comme le doublement ou le triplement de mots) et le contenu suspect de ses illustrations (comme les plantes chimériques) ont fait penser que ce manuscrit était en fait un canular.

En 2003, l'informaticien Gordon Rugg montra qu'un texte comparable au manuscrit de Voynich pouvait être produit en utilisant une table de préfixes, radicaux et suffixes de mots, qui seraient sélectionnés et combinés au moyen d'un cache de papier perforé. Ce dernier système, connu sous le nom de grille de Cardan, fut inventé vers 1550 comme outil de chiffrement. Malgré tout, les textes générés par la méthode de Gordon Rugg n'ont, ni les mêmes mots, ni les fréquences du manuscrit de Voynich ; la ressemblance est visuelle, non quantitative. Mais depuis, on est en mesure de produire un galimatias ressemblant à de l'anglais (ou n'importe quelle autre langue) dans des proportions analogues au manuscrit de Voynich.

Source: http://www.paranormalnews.fr/index.php/archives
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