Rechercher
Connexion
Derniers sujets
Google+1
Sécu : le déficit proche de 15 milliards en 2012.
Page 1 sur 1
Sécu : le déficit proche de 15 milliards en 2012.
Les comptes de la Sécurité sociale montrent que le déficit du régime général en 2012 devrait atteindre 14,7 milliards d'euros. Sans mesures correctrices, le « trou » aurait atteint 15,5 milliards d'euros.
Les comptes de la Sécurité sociale sont moins bons que ne le prévoyait la droite, les nouveaux prélèvements décidés par la gauche permettront de rétablir la situation, au moins en partie. C'est le message qu'a voulu faire passer le gouvernement, qui présentait les estimations actualisées de déficit pour le régime général en 2012. Sans mesures correctrices, le déficit aurait atteint 15,5 milliards d'euros, une dégradation de 1,7 milliard par rapport à ce qui a été voté, à l'automne dernier, dans la loi de financement de la Sécurité sociale.
Les dépenses d'assurance-maladie et de retraites ne sont pas en cause. Elles sont sous contrôle, à peu de choses près, tout comme les prestations familiales, ce que l'UMP ne manquera pas de le souligner pour défendre le bilan de Nicolas Sarkozy. Mais les recettes sont inférieures aux attentes. Avec l'aggravation de la crise, la masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations, progresse un peu moins vite qu'espéré. Et la remontée du chômage plombe les comptes du Fonds de solidarité vieillesse, qui prend en charge les cotisations retraite des chômeurs.
Pour y remédier, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a annoncé de nouveaux prélèvements mercredi. Le relèvement des taxes sur l'épargne salariale, l'immobilier, les stock-options et les revenus du capital, rapportera 1,5 milliard d'euros de plus en 2012, de quoi corriger en partie l'impact de la crise. Résultat, le déficit du régime général en 2012 devrait atteindre 14,7 milliards d'euros.
C'est une amélioration sensible, souligne le gouvernement, par rapport à 2011 et surtout 2010, où le besoin de financement avait atteint le niveau record de 24 milliards d'euros. Mais à quel prix ! En année pleine, les nouveaux prélèvements décidés par le gouvernement Ayrault représentent plus de 5 milliards d'euros. Un chiffre d'autant plus spectaculaire qu'il s'ajoute à 6 milliards de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale instaurées l'an dernier par le gouvernement Fillon. Et le « trou », même réduit, est toujours béant. Si rien n'est fait, les déficits continueront à s'accumuler jusqu'au début de la prochaine décennie, a prévenu lundi la Cour des comptes dans son audit des finances publiques.
C'est pourquoi la gauche ne pourra pas faire l'économie d'un débat de fond sur le financement de la protection sociale. C'est d'ailleurs l'un des thèmes de la conférence qui réunira lundi et mardi les partenaires sociaux au palais d'Iéna.
Une hausse de la CSG est-elle inévitable ? Depuis mercredi, le gouvernement répète que ce n'est pas à l'ordre du jour, et qu'une telle mesure ne figure pas dans le programme de François Hollande. Mais le ministre des Finances, Pierre Moscovici, laisse le débat ouvert. « Laissons les partenaires sociaux en discuter », a-t-il dit sur BFMTV. Plusieurs syndicats y sont favorables. « Pour l'assurance-maladie, il faudra trouver des ressources supplémentaires, même si les dépenses sont strictement maîtrisées. Une hausse de la CSG est tout à fait envisageable », estime Véronique Descacq (CFDT). « Il ne serait pas choquant que les prestations de santé en nature, qui relèvent de la solidarité nationale, soient financées par l'impôt », juge lui aussi Philippe Pihet (FO). « La CSG est aujourd'hui le seul mécanisme qui permette de mettre à contribution les revenus du capital pour le financement de la protection sociale », relève Eric Aubin (CGT).
V.C.
Écrit par Vincent COLLEN
Journaliste.
Sourcehttp://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202158265669-secu-le-deficit-proche-de-14-milliards-en-2012-341243.php
Les comptes de la Sécurité sociale sont moins bons que ne le prévoyait la droite, les nouveaux prélèvements décidés par la gauche permettront de rétablir la situation, au moins en partie. C'est le message qu'a voulu faire passer le gouvernement, qui présentait les estimations actualisées de déficit pour le régime général en 2012. Sans mesures correctrices, le déficit aurait atteint 15,5 milliards d'euros, une dégradation de 1,7 milliard par rapport à ce qui a été voté, à l'automne dernier, dans la loi de financement de la Sécurité sociale.
Les dépenses d'assurance-maladie et de retraites ne sont pas en cause. Elles sont sous contrôle, à peu de choses près, tout comme les prestations familiales, ce que l'UMP ne manquera pas de le souligner pour défendre le bilan de Nicolas Sarkozy. Mais les recettes sont inférieures aux attentes. Avec l'aggravation de la crise, la masse salariale, sur laquelle sont assises les cotisations, progresse un peu moins vite qu'espéré. Et la remontée du chômage plombe les comptes du Fonds de solidarité vieillesse, qui prend en charge les cotisations retraite des chômeurs.
Pour y remédier, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, a annoncé de nouveaux prélèvements mercredi. Le relèvement des taxes sur l'épargne salariale, l'immobilier, les stock-options et les revenus du capital, rapportera 1,5 milliard d'euros de plus en 2012, de quoi corriger en partie l'impact de la crise. Résultat, le déficit du régime général en 2012 devrait atteindre 14,7 milliards d'euros.
C'est une amélioration sensible, souligne le gouvernement, par rapport à 2011 et surtout 2010, où le besoin de financement avait atteint le niveau record de 24 milliards d'euros. Mais à quel prix ! En année pleine, les nouveaux prélèvements décidés par le gouvernement Ayrault représentent plus de 5 milliards d'euros. Un chiffre d'autant plus spectaculaire qu'il s'ajoute à 6 milliards de recettes supplémentaires pour la Sécurité sociale instaurées l'an dernier par le gouvernement Fillon. Et le « trou », même réduit, est toujours béant. Si rien n'est fait, les déficits continueront à s'accumuler jusqu'au début de la prochaine décennie, a prévenu lundi la Cour des comptes dans son audit des finances publiques.
C'est pourquoi la gauche ne pourra pas faire l'économie d'un débat de fond sur le financement de la protection sociale. C'est d'ailleurs l'un des thèmes de la conférence qui réunira lundi et mardi les partenaires sociaux au palais d'Iéna.
Une hausse de la CSG est-elle inévitable ? Depuis mercredi, le gouvernement répète que ce n'est pas à l'ordre du jour, et qu'une telle mesure ne figure pas dans le programme de François Hollande. Mais le ministre des Finances, Pierre Moscovici, laisse le débat ouvert. « Laissons les partenaires sociaux en discuter », a-t-il dit sur BFMTV. Plusieurs syndicats y sont favorables. « Pour l'assurance-maladie, il faudra trouver des ressources supplémentaires, même si les dépenses sont strictement maîtrisées. Une hausse de la CSG est tout à fait envisageable », estime Véronique Descacq (CFDT). « Il ne serait pas choquant que les prestations de santé en nature, qui relèvent de la solidarité nationale, soient financées par l'impôt », juge lui aussi Philippe Pihet (FO). « La CSG est aujourd'hui le seul mécanisme qui permette de mettre à contribution les revenus du capital pour le financement de la protection sociale », relève Eric Aubin (CGT).
V.C.
Écrit par Vincent COLLEN
Journaliste.
Sourcehttp://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202158265669-secu-le-deficit-proche-de-14-milliards-en-2012-341243.php
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mer 1 Oct - 14:13 par mecks
» Guerre en Syrie.
Jeu 24 Oct - 23:03 par Gaiya
» Un crâne préhistorique bouleverse l'évolution humaine.
Jeu 24 Oct - 22:12 par Gaiya
» Besoin aide
Sam 27 Juil - 10:01 par spirit47
» Présentation
Sam 15 Juin - 15:00 par lisandro
» Bonjour je me présente .....
Mer 8 Mai - 19:59 par spirit47
» Parlez en ici...
Mer 8 Mai - 19:31 par spirit47
» Parlez en ici...
Sam 20 Avr - 13:39 par eslian
» Besoin aide pour rituel
Mar 5 Mar - 11:32 par cecile 013